Chargeur 10kW 10kg embarqué

Vue son autonomie électrique, ma prius 2 plugin s’éloigne volontiers de son port d’attache, sa prise de courant dans son garage.
L’expérience d’un trajet de 380 km ajoutée aux nouveaux projets de bornes de recharge dans l’Ouest entre autre m’amène à améliorer la recharge sur borne 18/22 kW triphasée.
Chademo est un grand progrès aussi mais ce type de borne est quasi-absent dans mon département et pas de projet en vue. De plus le socle coûte la peau du…, disons bien cher pour un socle.

Entre temps je suis tombé sur les spécif d’un chargeur de la marque Eltek visiblement utilisé dans le domaine de la téléphonie en liaison avec des batteries stationnaires.

Appelés flatpack HE ils existent sous différents voltages et, comme une nouvelle génération appelée S vient d’être commercialisée et une autre génération avec un rendement de 97,8%, , on trouve d’occasion la version que j’ai achetée, le modèle flatpack 2 HE. Il est possible aussi qu’ayant atteint un certain nombre d’heures, ils soient échangés à titre préventif.
On les trouve en 48 v mais nettement plus difficilement en 220 Vdc d’occasion. Cela m’a coûté moins cher d’acheter les 5 Flatpack 48 V que d’acheter un seul Elcon, 300-350€ incluant le port.

Si on compare avec les chargeurs connus:
-Les alim « chinoises » ont des rendements de l’ordre de 80-85%. Chez meanwell, sans étage correcteur de facteur de puissance (qui permet de limiter l’intensité sur les fils) on peut dépasser ces valeurs. Pas chères elles manquent de fiabilité sauf les meanwell.
-Les chargeurs Elcon que j’utilise sont donnés pour 93% de rendement. On a 2 kW pour 7,1 kg. Au-dessus ils assemblent en // plusieurs modules dans le même boitier. La fiabilité est plutot bonne bien que mon 2 kW était tombé en panne, stupidement un simple fusible grillé heureusement.
-Les VE actuels ont des chargeurs qui montent pour les meilleurs vers 94% de rendement. Ont soit 3,3 soit 6,5 kW de puissance, ils sont en général en monophasé 32 A maxi (Sauf la zoe qui gère 22 kW dans ses dernières versions mais avec un rendement de chargeur pas toujours génial)

Avec les Eltek flatpack HE on atteint 96,5% à mi-puissance et 95% à fond. En 2020 il existe un autre modèle appelé SHE avec 97,8% de rendement.

RendementEltekHe
On a 2 kW pour 2 kg !
L’encombrement est nettement plus faible que les Elcon, vu que là le refroidissement est forcé par un micro ventilateur à vitesse variable.

Au final mon montage consiste à en assembler 5 en série pour avoir un chargeur 10kW 10kg. Avec des elcon pour 10kW il faudrait 35-36 kg, un encombrement de malade et 2 fois plus de chaleur à évacuer.
Pour l’instant je n’ai fait qu’un test avec 3,5kW sur les A123 car dans mon garage la ligne est surveillée par un disjoncteur 16 A. Ce, en plus des tests en 48 V (43,5 à 57,5v) 40A sur les accus LG. L’intensité est réglable par paliers de 0,1A, de 0,1 à 42Amp; La puissance est limitée à 2 kW, donc en-dessous de 50 V l’intensité est autorisée à monter à plus de 40 A, maxi 42 en-dessous de 50 V.
De prochains essais seront faits sur bornes type 3c, donc en triphasé avec 20 A maxi par phase.
La recharge totale des A123 prendrait de l’ordre de 50 minutes. Mais en général je ne les vide pas entièrement entre deux bornes, au maxi 30 Ah soit 3/4 d’heure. Ce temps peut être réduit en ajoutant un ou plusieurs chargeurs Elcon par exemple, ou encore 10 kW d’Eltek ! Avec les seuls 10 kW Eltek la recharge se fait à 1C. Or les A123 acceptent nettement plus. Même l’hiver c’est possible, à la fois de par leurs caractéristiques et aussi parce que ce genre de recharge est effectuée en cours de trajet et les accus ont donc été réchauffés.


Sur la photo, pour donner l’échelle, il y a un accu 18650, donc 6,5 cm de haut. L’ensemble occupe 11 x 22 x 35 cm. Plus les câbles. J’ai sorti 5 câbles CA parce qu’il peut y avoir 10 A 230 V sur chaque et ainsi on peut utiliser des prises ordinaires. Les relier par 2 aurait réclamé des prises 20 A. Côté CC on peut avoir 40 à 42 A. Donc j’ai soudé un connecteur anderson sb50, le même que celui de mes chargeurs Elcon. Enfin il y a le bus can (2 fils torsadés plus une résistance 60 ohms, il faut mettre dexu fois 120 ohms, une à chaque extrémité du bus) relié au dongle Canusb et à un pc. Les 5 chargeurs sont tout simplement reliés entre eux par 4 tiges filetées de 3 mm qui remplacent 4 des 8 vis de chaque chargeur.

Ces chargeurs se pilotent sur un bus can. C’est ainsi que j’ai limité l’intensité lors de mon test à 3,5 kW.
Il a été bien difficile d’obtenir les spécifications. Certains documents du constructeur ont des erreurs. Mais grâce à Eltek France j’ai pu avoir toutes les infos indispensables. En particulier avoir une sécurité totale qui coupe la charge si jamais le bus can était coupé, pc bloqué ou autre.

Bien sûr il est possible de charger à la fois avec ce chargeur Eltek et des chargeurs elcon ou autres. Les Eltek et elcon sont isolés entre côté courant alternatif et côté courant continu. Par contre le bus can ne me semble pas du tout isolé de la sortie (les accus). D’ailleurs sur les doc Eltek seules les versions 110 Vdc et 220 Vdc ont une indication d’isolation du bus can par rapport aux autres circuits.

Un montage optimisé consisterait à connecter les 5 Eltek 2kW en triphasé et sur la phase qui n’a qu’un seul eltek ajouter un elcon 2 kW. Au total 12 kW avec 4 kW par phase. L’elcon peut alors charger soit les A123 soit les LG selon les besoins.

Attention. Ne pas confondre ces flatpack avec un chargeur de 3kW pour VE qu’avait commercialisé Eltek qui se pilote entièrement différemment.

Piloter les Eltek Flatpack 2 HE

Le bus can des flatpack aussi bien génération 2 que génération S est à 125 kb/s et entête de 29 bits.

C’est facile de les piloter avec le canusb que j’utilise pour dialoguer avec le bus can de la Prius (500 kb/s et 11 bits). En 2020 je pilote 2 chargeurs à l’aide d’un arduino due et de deux transceivers isolés les iso1050, chacun relié à un des deux bus can de l’arduino. Les iso1050 sont en cms mais le pas est de 2,54 mm donc c’est soudable au fer.

Quand on se connecte on reçoit des trames émises par le chargeur. Comme c’est un bus can plusieurs chargeurs peuvent y être reliés et on reçoit alors plusieurs messages. ATTENTION, le bus can est référencé sur le pôle moins de la sortie dc. Donc ne relier que des chargeurs en //. Si montage en série (ce qui est mon cas) il faut isoler entre chaque chargeur ou avoir autant de bus can que de chargeurs. Ca complique hélas le pilotage. Toutefois, dans mon cas, il est possible de ne piloter que 2 chargeurs, les 3 autres ayant été réglés avec une tension/intensité par défaut. On a alors une plage de réglage de la tension de sortie de 28 V qui est suffisante. Comme par exemple 219-247 V.

Si on n’émet rien les chargeurs se replient sur une tension par défaut qui est stockée en interne et est modifiable. D’usine c’est 53,50 V. La plage varie de 43,50 à 57,50 V soit 14 V.

Ce réglage a été la partie la plus difficile à obtenir mais après plusieurs échanges avec Eltek France j’ai eu copie d’un programme chargé de faire ce réglage. Mais il avait besoin d’un dongle très cher. Heureusement en lisant tous les fichiers xml installés et en les comparant avec la petite doc reçue d’Eltek, j’ai pu trouver où étaient les erreurs dans leur première doc et arriver à changer cette tension. C’est sur cet aspect qu’il y a une grosse différence entre ces chargeurs flatpack et le chargeur PowerPack qui lui, en cas de défaut se coupe. Pour les flatpack ils ont privilégié le maintient des accus en charge, même si le bus can est hs. Cela suppose que leurs accus soient bien équilibrés dans cette situation ce qui n’est pas garanti avec  le temps !

Ainsi mes chargeurs sont réglés à 43,50 V soit 5x 43,50 V=217,50 V. C’est la tension par défaut. Donc celle au démarrage et celle en cas de rupture de la liaison bus can. Donc si défaut la charge est arrêtée ce qui est la politique à adopter pour ma Prius. Le risque serait que cette rupture se produise dans la phase d’équilibrage et qu’un ou plusieurs accus soient endommagés. L’autre gros défaut aurait été l’impossibilité de charger à moins de 10 kW en toute sécurité. Car si usage d’une prise 16 A il ne faut surtout pas que les chargeurs retournent à 53,5 V 40 A en cas de coupure du dialogue sur le bus can. Au moins un disjoncteur interviendrait mais…

Il y a ce qu’Eltek appelle un « enregistrement (login) » de chaque chargeur. Cela consiste à répondre une première fois à chaque chargeur puis à dialoguer en répétant au moins 1 fois par 10 secondes la tension/intensité voulues. Il n’y a pas de commande de fin de log. Il suffit de ne plus émettre sur le bus et le chargeur retourne en mode autonome avec la tension définie par défaut et l’intensité maxi autorisée.

Chaque chargeur a un numéro de série sur une étiquette collée dessus. C’est ce qu’il émet dans sa trame. C’est un nombre hexadécimal. Les 2 premiers chiffres correspondent à l’année de fabrication. Lorsqu’on enregistre un chargeur il faut lui attribuer un numéro (un Id). Dans mon cas j’ai mis de 1 à 5. Le numéro 1 est mis en sortie d’usine. Si vous avez 2 chargeurs sur 2 bus can différents vous pouvez leur attribuer le même N°1. Chaque fois qu’on enregistre un chargeur on lui attribue ce numéro et il le conserve d’une manière permanente jusqu’à ce qu’on lui en attribue un autre. Il est préférable de ne pas le changer à chaque fois. Ces N° de série et Id sont émis par le chargeur. Il faut donc les mémoriser pendant toute la charge, surtout l’Id.

Une fois enregistré on émet une commande dans laquelle on indique la tension/intensité qui seront les limites que le chargeur ne devra pas dépasser, ce, au moins 1 fois toutes les 10 secondes. Cette commande ne s’adresse pas à un seul chargeur mais à tous ceux présents sur le bus can.

Le chargeur nous fournit alors plusieurs paramètres: tension CA, tension CC, intensité CC, températures en entrée/sortie du chargeur. Par exemple lors de mes tests à 3,5 kW (5×0,7kW) on avait 20°C en entrée et 37°C en sortie. A cette puissance les ventilateurs sont quasi-inaudibles pour les Eltek 2 kW, et audibles pour les 3 kW. Ils sont thermo-régulés.

Test de recharge avec 10 kW

Après réflexion, je me suis aperçu que je pouvais essayer de faire ce test chez moi. J’ai un abonnement de 9 kVA et le disjoncteur principal est réglé à  45 A mais il y a une petite tolérance. J’ai donc relié les 5 chargeurs Eltek sur 4 lignes.

Recharge_10kW_Eltek

Et bien ça a parfaitement fonctionné. La conso, pendant la première 1/2 heure a été de 48,5 A (dixit mon compteur Edf avec une pointe de 52 A au début) sous 210 V CA soit presque 10 kW (10 kVA mais le facteur de puissance des Eltek est de 0,99 donc…). Ensuite elle a diminué jusqu’à moitié au bout de 3/4 d’heure et 10% au bout d’une heure. Là il était préférable de débrancher les Eltek et de finir l’équilibrage avec un Elcon. La baisse de puissance est normale parce que je n’ai géré qu’un seul chargeur. Donc il était proche de 57 V à la fin. Comme chacun est limité à 2 kW, son intensité est forcément réduite, 35 A, ce qui est forcément celle de toute la chaîne des 5 chargeurs. De plus les Eltek diminuent automatiquement l’intensité à l’approche de la tension maxi autorisée. Probablement 1 à 2 Volts en-dessous de la consigne.

Pour charger un peu plus vite il faudra piloter au moins 2 Eltek.

Les chargeurs sont montés progressivement en température, 15-20°C de différence entre entrée et sortie jusqu’à 3/4 d’heure moment où l’intensité était déjà réduite de moitie.

Le plus impressionnant est la très forte différence d’encombrement.

Voici ce que c’était avec 5 kW et 3 Elcon:

3_chargeurs_et_il_fait_chaud

Jusqu’à 2019 j’ai piloté deux Eltek sur deux bus can, chacun ayant un canusb et un isolateur usb-usb. Ils ont une tension par défaut la plus basse possible, 43,50 Volts. Les 3 autres Eltek sont réglés à 45 Volts par défaut qui est un compromis permettant d’avoir la plus forte intensité possible tout en pouvant charger dès 220 Vdc ce qui correspond à des accus déchargés. A partir de 2020 j’utilise un arduino due avec deux transceivers isolés, chacun sur un bus can différent.

Le programme pilote les deux Eltek en même temps:

Fin2charge_10A

A gauche il y a les valeurs émises par les deux Eltek pilotés, à droite les 70 tensions des 140 accus A123. Dès qu’une est à 3,58 Volts l’intensité demandée aux Eltek est réduite jusqu’à ce que cette tension maxi redescende à 3,56 V. La fin de charge se fait donc en limitant la tension de la cellule d’accu la plus haute. Quand toutes les cellules sont à au moins 3,50 volts la charge est arrêtée.

En bas à gauche on peut choisir l’intensité de la charge (Attention si vous utilisez ces chargeurs en-dessous d’environ 47 Volts ils ne régulent pas en intensité dans cette plage) et en bas on peut forcer la tension par défaut du chargeur. Ce réglage de tension n’est utilisé que lors de l’ajout d’un nouveau chargeur. Les différentes intensités correspondent aux prises/bornes dont on dispose. Il est possible d’utiliser un socle 10/16 A (Positions 10A et 14A) ou deux ou trois et également une borne 11 kW ou plus.

Le graphique ci-dessous, intensité en fonction du temps, est un exemple de recharge à 37 A (Presque 9 kW). On voit bien la phase finale où l’intensité décroit de façon à ce que la cellule d’accu la plus haute reste à tension constante. Avec cette logique de tension maxi constante le programme de charge s’adapte automatiquement à la capacité du pack d’accus, à leur caractéristique qui dépend de leur température. Cette charge est dite CV/CC.

Les « escaliers » finaux sont dus au fait que le bms fournit les tensions par paliers de 0,02 V, ce qui amène le programme de charge à faire varier plus brutalement l’intensité de façon à revenir/rester sur la tension maxi de la/les cellule(s) la plus haute. C’est la tension « externe », aux bornes, qui est lue. Elle dépend donc de la chute de tension interne de la cellule qui dépend justement de l’intensité. Le phénomène de baisse d’intensité est « amplifié » car quand le chargeur va diminuer son intensité parce qu’une cellule est au maxi, la chute de tension interne dans celle-ci va diminuer ce qui va diminuer sa tension. Cette chute dépend aussi beaucoup de la température des accus, surtout quand elle est en-dessous de 20-25°C. Il faut s’attendre à une fin de charge plus courte l’été que l’hiver. En plus de cette diminution progressive « naturelle » de l’intensité, il faut ajouter le temps d’équilibrage. Il dépend de la capacité utilisée depuis le dernier équilibrage. Plus on retarde un équilibrage et plus le suivant risque de prendre du temps.

Charge8Ah

 

Projets de bornes de recharge publiques en 2015

L’implantation des bornes s’accélère fortement. Elles vont être gérées par des syndicats départementaux électriques.  Sauf le 76 géré par la société Sodetrel. Dans le 76 il y a aussi l’exception de l’agglo de Rouen, badge Creavenir.

En général les 2 premières années la recharge est gratuite, pour cause d’aide financière de l’Ademe. Attention certains indiquent avoir commencé en 2013 donc finissent en 2015 alors qu’ils sont loin d’avoir tout équipé.

Chaque syndicat a son propre badge, mais certains (comme le 14) envisagent de permettre la recharge soit pas serveur vocal soit pas carte bancaire.

Voici les projets à l’ouest de la France. Certaines bornes sont déjà opérationnelles (départements 28,14 etc..) Sur cette carte sont inscrits les nombres de bornes prévues.

France_ouest_2015

En général les bornes sont équipées de socles domestiques (10-16A), de type 3 et pour certaines de type 2. L’inverse existe, le 49 ne met que des type 2, pas de type 3.

Certains départements vont avoir aussi des bornes rapides, comme par exemple le 56.

Pour suivre l’évolution de l’implémentation et connexion au réseau électrique il y a l’excellent site chargemap.com.

Vous pouvez aussi consulter les sites des syndicats électriques départementaux, ce qui permet en plus de demander leur badge rfid.

 

Je donne ci-dessous des tarifs pour des VE de passage, donc pas pour les abonnés qui payent la recharge moins chère mais avec un forfait annuel.

-Calvados (14) SDEC energie Recharge payante avec 3 tranches de puissance et par 1/4 d’heure. Exemple 1€ pour 1/4 d’heure si <15 kVA.

-Cher (18) SDE18 ECAR18 0,50€+2€ par heure charge accélérée

-Eure (27) SIEGE 2016 gratuit. 2017 ??

-Eure et Loir (28) SDE28 Recharge gratuite jusque fin juin 2017

-Finistère (29) SDEF 2016 gratuit. 2017 ??

-Ille et Vilaine (35) SDE35 Recharge gratuite jusque fin décembre 2017

-Indre et Loire (37) SIEIL VIRTAE 1,30 € par heure T2 maxi 18 kVA de 7h à 19h.

-Loire atlantique (44) SYDELA SYDEGO 3€ par heure.

-Maine et Loire (49) SIEML Recharge payante. Presque 6€ forfait avec durée illimitée.

-Manche (50) SDEM50 Recharge payante. 1€ 1/4 d’heure entre 10 et 22 kW.

-Mayenne (53) SDEGM  Réseau pas encore développé.

-Morbihan (56) Morbihan énergie recharge payante. Exemple 2,40€ pour 1h30

-Orne (61) SE61 Recharge gratuite jusque fin décembre 2017

-Seine maritime (76) SDE76 Il y a aussi l’agglo de Rouen avec son badge Creavenir.

-Vendée (85) SYDEV. recharge gratuite jusque fin juin 2017.

 

Borne de recharge courant continu, ChaDeMo

Suite à différentes lectures sur la toile, le protocole chademo est en passe d’être enfin public, pour les diy’ers.
Chademo est un protocole de charge en courant continu. le chargeur n’est pas embarqué, il est dans la borne, d’où un gain de masse embarquée, un chargeur de 50kW c’est pas rien, y compris en termes de chaleur à dissiper. Le prix est lui aussi élevé.
En France les limites sont 125A, 500v ou 50kW. le connecteur peut accepter selon certaines lectures 200A.
On en trouve chez Auchan, Ikea, Nissan etc..

Bien sûr, une mise en garde s’impose. On ne gère pas 125A pendant par exemple 1/2 heure et jusqu’à 500v sans prendre de sérieuses précautions dans le véhicule: isolation HT et gestion de la chaleur. La mesure de la température des accus  s’impose.

Il y a deux aspects:
-matériel
-logique

Matériel, la fiche est attachée à la borne et on doit donc avoir sur nos véhicules un socle par exemple:

socket_chademo

Taille environ 10x10cm.
Un socle officiel (par exemple yasaki) est cher, on peut lire entre 500 et 800$ !

0n voit 8 broches fines et 2 grosses.
Bien sûr les 2 grosses vont être reliées aux accus et les 8 fines (dont la N°3 n’est pas utilisée) servent à la communication entre chargeur et voiture.

Il y a une description générale du dialogue sur le site chademo (Tm): chademo

Connector_chademo

Sur ce schéma il manque un fusible 125A HT.

Dialogue entre le chargeur et le véhicule:

  1. Le chargeur fournit un + 12v entre la broche 2 et la 1 qui est la masse du véhicule
  2. le véhicule répond sur le bus can à 500kb/s entre broche 8 et 9. par le pid 0x100 qui contient 8 octets;
    les 4 octets à zéro puis
    la tension maxi des accus sur 2 octets (poids faible en premier)
    La capacité des accus en kWh
    Un octet à zéro
    Il envoie aussi le pid 0x101 (durée de charge)
    Premier octet zéro
    2ème octet 0xFF
    3ème = 90
    4ème = 60
    les 4 autres = zéro
    et le pid 0x103 (statut)
    premier octet=2 (Version chademo=1)
    Tension finale sur 2 octets (poids faible en premier)
    Ampères demandés 1 octet
    Octet défauts mettre zéro si ok
    Octets statut mettre zéro si ok
    kWh à charger 1 octet
    8ème octet = zéro
  3. le chargeur répond avec un pid 0x108 qui contient
    la tension possible sur 2 octets
    l’intensité possible sur 1 octet
    la tension de seuil sur 2 octets
  4. Si le véhicule est ok avec ces valeurs il met à la masse la broche 4. Cette broche permet d’activer/désactiver la charge et fera double emploi avec les futurs messages du bus can
  5. Le chargeur verrouille la fiche dans le socle puis effectue un test de sécurité en envoyant une brève tension HT sur les broches 5 et 6, celles de puissance. Remarque les accus ne sont pas encore reliés à ce stade.
  6. Quand le chargeur a effectué son test, il connecte la broche 10 à la masse.
  7. Le véhicule ferme alors les 2 contacteurs HT. Ces contacteurs sont donc alimentés par le chargeur en 12v avec autorisation de la part du véhicule.
  8. Le véhicule commence à envoyer deux pid à un rythme de 10 par seconde. Ce sont
    le pid 0x404 qui contient:
    la tension actuelle (poids fort en premier) sur 2 octets
    l’intensité actuelle (idem) 2 octets
    les Ah (depuis le début de la charge) sur 2 octets
    deux octets à zéro
    et le pid 0x505 qui contient:
    la puissance en kW sur 2 octets
    les kWh sur 2 octets
    4 octets à zéro.

Tester les réponses obtenues sur le bus can, pid 0x109, et en particulier une éventuelle
erreur.

Comme ces infos sont connues du chargeur, il va y avoir comparaison et il y a une
« tolérance » qui semble être 7V 7A.  Lien
La vitesse de montée demandée peut être de maxi +20A/seconde soit 2A entre 2
émissions de pid par le véhicule.
Ne pas demander moins de 10A semble-t-il. Soucis de stabilité ?

Demander un courant zéro arrête la charge puis on ouvre les 2 contacteurs HT puis ne
plus mettre à la masse la broche 4.

Ce bus can semble un peu particulier. Il est question d’une tension de 12v, du moins au début. A priori il faut utiliser des transceivers de type swcan (single wire can) donc pas compatible avec, par exemple, le bus can des Prius.

Exemple d’implémentation avec un arduino: https://github.com/Isaac96/EV-Code/tree/master/IJLD505

Recharge sur borne triphasée, type 3c

J’ai testé avec succès le câblage de 3 chargeurs elcon en triphasé en étoile reliés sur un seul pack d’accus. Chaque chargeur est relié entre le neutre et une phase donc reçoit 230v ca.

Dans mon test plus de 20A : 6,2+6,2+8 A. Sur la photo c’est le côté gauche, câble de couleur grise (sur l’autre il y a une zoe)

borne_3c

J’ai câblé une fiche de type 3c de marque Legrand réf LEG059090, coût 42,55€ plus un câble de 5 x 2,5mm² (prendre au moins 4m pour pouvoir se garer une place à côté). Dans la fiche il y a assez de place pour mettre les 3 résistances, la diode et un interrupteur pour démarrer la charge. Cette prise est limitée à 20A par phase. Attention les broches CP et PP sont de longueur différente. Il faut mettre une résistance de 680 ohms entre neutre et PP (Les valeurs sont 1500 ohms pour 13A, 680 pour 20A, 220 pour 32A et 100 pour 63A. Au-dessus de 1500 ohms c’est 6A). Cela informe la borne que la fiche+câble est en 20A. Entre CP et neutre une diode qui n’est passante que si le + est sur le contact CP puis une résistance de 2,74 kohms. Cette résistance (que la résistance, pas la diode) recevra en parallèle une résistance de 1,3 kohms via un interrupteur. La tolérance sur ces résistances est de +-3%. Elles permettent d’obtenir 9v et 6v au lieu des 12v sans elles. On ferme cet interrupteur pour commencer la charge. Ceci actionne le contacteur dans la borne qui alimente les contacts des 3 phases et le neutre: L1,L2,L3 et N. Pour ma part, vue la fragilité de ma diode, j’ai placé ces composants sur un petit circuit imprimé à bandes et entouré d’une gaine thermo rétractable. Attention il a été signalé que sur certaines bornes le début de la charge bloque la porte. L’interrupteur pourrait alors être inaccessible ce qui empêcherait de retirer le câble.

j1772

Sur la borne en photo, il n’y a besoin d’aucune habilitation, c’est au conseil général de l’Orne, donc il y a des heures et des jours à respecter.

Pourquoi le type 3c ? C’est le plus répandu ici. Le type 2 utilise le même protocole de communication entre la prise et la borne, J1772, mais hélas est peu répandu ici. Il peut aussi être en triphasé. Attention certaines bornes sont câblées en monophasé sur la phase L1. Depuis j’ai aussi câblé un type 2 de façon à toujours pouvoir me brancher sur une borne s’il y a déjà un VE. Celui-ce ayant choisi le côté il ne reste en général qu’un seul type 2 ou 3 ce l’autre côté. Par forcément le T3 donc.

Le protocole CCS combo utilise les fils CP et terre pour en plus du pwm établir un dialogue bilatéral via des modems à des fréquences de quelques Mhz. L’échange se ferait en TCP/IP. La borne fournit alors un ratio de pwm de seulement 5% (Soit théoriquement moins de 6A en AC). On a donc une technique dite de courant porteur, sur des fils déjà en faible tension elle varie de 12 à 6V et avec un ratio pwm en 1khz dépendant du courant autorisé par la borne en AC.

La borne fournissant 12v via une résistance de 1 kohms ne peut donc pas fournir un courant de plus de 12mA sur le CP ce qui est sans danger pour nous.

Bornes de recharges.

Pour rouler en mode électrique (ev mode) il faut disposer à minima d’une prise dite domestique, 10/16A. Cette prise peut accepter jusqu’à 16A, même pendant plusieurs heures. Seules conditions les socles et prises doivent être de bonne qualité et pas oxydés, les câbles avoir au moins 2,5mm² (le câble « extrait » la chaleur qui est dans la prise et le socle). Je l’ai vérifié plusieurs fois. Attention dehors, le câble, s’il est de couleur foncée va chauffer au soleil, on aura donc moins de marge avant une fusion des isolants.

L’essentiel des recharges est effectué dans mon garage où j’ai plusieurs socles sur une ligne câblée en 2,5mm² reliée au compteur. Au début j’utilisais le chargeur elcon 2kW donc l’intensité était de 8A. J’avais eu un problème de surchauffe du socle, utilisant celui présent depuis plus de 20 ans bien oxydé. Heureusement j’étais intervenu à temps, ayant constaté une déformation du plastique anormale. Depuis que j’ai 3 chargeurs elcon je ne charge plus qu’avec un 1,5kW soit 6,2A. En cas de recharge la nuit on a largement le temps: au maxi j’ai 36Ah dans les accus A123 à recharger, soit moins de 6 heures. Les LG ne sont rechargés que quelques jours avant d’en avoir besoin et à faible puissance. En cas d’orage, vu le prix d’un chargeur, je débranche physiquement.

Donc majoritairement j’ai besoin de recharges lentes.

Plusieurs fois par mois je recharge au travail, je dispose d’environ 6h utiles l’hiver et largement au-delà de mes besoins l’été. Là aussi une recharge lente des A123 et une lente des LG suffit. Je recharge donc ces 2 groupes d’accus sur une prise domestique. Elle est située à l’intérieur d’un bâtiment et n’a jamais chauffé.

Dès que les trajets dépassent, disons 140km sur route, il est intéressant de recharger.

C’est alors effectué soit dans des hotels, soit sur des bornes qui sont en général situées dehors, parfois dans un sous-sol de parking donc à l’abri de la pluie et du soleil. En dépannage des prises situées sur les places de marché sont utilisables. Demander l’accord en mairie avant. Attention elles peuvent avoir des prises très oxydées. Il existe aussi des prises dans certains campings, bleues, dites P17 16A.

Au niveau des hotels il y a une absence quasi totale de prises accessibles depuis le parking. La très grande majorité des cas j’ai effectué la recharge en branchant ma grande rallonge de 40m sur une prise située dans la chambre. C’est pourquoi je demande alors une chambre côté parking. On ne dispose en général que de 10A. J’ai essayé une fois dans un hotel campanile 14A et le disjoncteur s’est ouvert. Avec 8A pas de soucis. L’inconvénient de cette formule est qu’il faut laisser parfois entrouverte la fenêtre (sauf campanile le câble passe sous la porte) ce qui peut être source de bruit la nuit. Ayant plusieurs chargeurs je peux adapter la puissance à chaque situation.

Au niveau des bornes il y a une grande diversité de cas. Il faut vérifier sur le site chargemap la situation géographique, les heures d’accessibilité, la nécessité d’un badge ou d’une clé et le type de prise et leur état en marche ou en panne.

J’ai rencontré différents cas:

-supermarché L…c équipés de bornes de couleur orange avec nécessité (mais pas toujours) d’être enregistré pour chaque magasin, ils savent lire la carte de fidélité venant d’un autre mais il n’y a pas d’échange d’habilitation entre chaque magasin. On dispose en général de prises domestiques et de type 3 triphasée. Certains peuvent être accessibles 24h/24h d’autres qu’aux heures d’ouverture du magasin. La recharge est gratuite. Attention on peut perdre beaucoup de temps à l’accueil pour se faire enregistrer. Certaines ont deux côtés pour charger deux véhicules en même temps, un côté n’ayant qu’une prise domestique. Quand on est seul on peut utiliser deux prises domestiques en même temps avec le même badge.

A l’inverse sur certaines bornes il est possible de charger deux VE en même temps et la borne peut partager la puissance sur chacun. On peut donc se retrouver à avoir commencé la charge à pleine puissance et devoir la réduire. Il faudrait alors écouter le signal carré fourni par la borne qui indique l’intensité autorisée.

Borne_dammarie

Parkings publics. j’ai eu le cas de parkings libres d’accès équipés de prises domestiques:

Borne_parkalfa

Dans cet exemple il y a deux prises domestiques libres d’accès, et beaucoup d’autres bornes accessibles 7j/7. Pendant la recharge, comme il n’y a pas d’indications bien nettes sur le sol, des voitures thermiques sont venues se garer (et aucune électrique). L’une d’elle (un vieux gros diesel de marque bavaroise allemande très connue) est venu, a laissé tourner son moulin tout en discutant à l’intérieur. Un qui a tout compris.

Borne_ormes

Dans ce cas, malgré la présence de 4 prises domestiques et de 2 disjoncteurs 16A pour les prises, il était impossible de tirer plus de 16A. Heureusement le disjoncteur est accessible, le coffret n’est pas fermé à clé.

Borne_dreux

Là c’est un parking public (gratuit pendant 2 heures). Il y a juste 2 places et deux prises domestiques.

SEMC 3MP DSC

Là c’est sur une place de marché, après avoir demandé l’accord à la mairie située juste au fond de la photo.

Prises domestiques, pas de verrouillage.

SEMC 3MP DSC

Borne située sur le parking du conseil général, pas de badge mais parking ouvert à certaines heures et certains jours.

Il y a donc une très grande diversité de situations. Certaines bornes peuvent être en panne ou occupées par d’autres véhicules, électriques ou thermiques. Dans ce dernier cas une bonne rallonge est fort utile. Certains se garent sur les places de ve (véhicules électriques ou hybrides rechargeables) ne sachant pas qu’elles sont réservées, n’ayant pas de marquage au sol bien visible. Cela peut être accentué par le fait que ne voulant pas câbler de grandes longueurs, les bornes ne sont pas loin des tableaux électriques actuels donc près des magasins ce qui évite de marcher…

380 km dans la journée, avec 3 recharges

Devant me rendre dans la région d’Epernay dans la marne, j’ai tout d’abord étudié la carte des prises de recharges pour véhicule électrique (VE) , sur le site chargemap. Un grand merci aux différents contributeurs qui ont alimenté ce site. Il y a des informations capitales: type de bornes, habilitations, heures d’ouverture.

Donc pour me rendre à Epernay j’ai deux choix: soit passer par Paris, soit plus au sud, via Chartres et Etampes. La première piste, un vendredi après midi est à éviter pour cause de gros bouchons. Je l’avais déjà fait en ne rechargeant qu’une fois au centre commercial Velizy. La conso avait été de 6,8 L d’essence et 17,7 kWh.

Mon nouvel objectif a été de la faire sans essence. Pour cela j’ai repéré 3 points de recharge, Nogent le rotrou, Chartres et Melun. Le hasard a voulu que ce sont 3 centres commerciaux de la même enseigne

Ils sont équipés de bornes qui, pour deux d’entre eux nécessitent un badge, mais gratuit. En fait c’est la carte de fidélité de cette chaîne de magasins. Je l’avais déjà mais il fallait la faire enregistrer à l’accueil du magasin. Donc arriver aux heures d’ouverture. J’ai donc calculé mon heure de départ pour arriver à l’ouverture du premier, 8h45 à Nogent après 85 km de route.

Borne_nogent

L’enregistrement a été rapide, 5-10 minutes. Mais la borne devant laquelle je m’étais garé ne l’acceptait pas. Il s’est avéré qu’elle était en panne et que, chance, l’autre fonctionnait. Heureusement car il n’y en a que 2.

J’ai donc démarré la charge avec 2 chargeurs, soit 14A en sélectionnant un côté de la borne. Puis j’ai testé l’autre côté de la borne. La chance a voulu que le même badge a été accepté pendant que la charge se déroulait sur le premier côté.

Sur ces bornes il ne faut pas trop attendre après l’acceptation du badge, il faut consommer sinon elle se déconnecte et l’habilitation doit être recommencée.

J’ai donc chargé avec 14A puis 20A les accumulateurs A123. Cela a été fini au bout d’ 1h1/2.

Puis je suis parti pour Chartres, à 55km. Là ce sont les mêmes bornes mais en accès libre. Je n’ai utilisé qu’un seul côté de la borne, un véhicule électrique utilisait l’autre soit 14A de charge. Et mangé pendant ce temps.

borne_chartres

Ensuite je suis parti pour Dammarie les Lys, près de Melun, à 100km. Il faisait quand même 30°C et donc j’ai mis la clim.

Borne_dammarie

A Dammarie il a fallu plus de 45 mn à l’accueil pour arriver à faire accepter mon badge (qui avait été accepté facilement à Nogent) par leur ordinateur. Donc ensuite j’ai branché les 3 chargeurs, 20A puis la charge a été terminée 1h1/2 plus tard. J’ai appris, par un propriétaire de Tesla S qui était en charge sur une autre borne que seules les prises 10/16A dites domestiques fonctionnaient. Il attendait donc en utilisant une seule prise et son CRO mais n’avait pas d’autre choix, accus quasi-vides.

Il restait 132km à faire pour arriver à destination, l’hotel près d’Epernay. Les accus ont été capables de les faire et je n’ai commencé à constater les premiers signes de début de baisse de leur tension qu’à destination.

Donc mission remplie, 380km sans essence. Au total il y a eu plus de 7h40mn de roulage, en partie à cause de la lente traversée de Dammarie les lys et de Melun (Mais strictement rien à voir avec les bouchons Parisiens) et 4h30mn de recharge. Consommation: 33kWh en sortie d’accus. La consommation énergétique a donc été plus faible que la fois précédente mais le vent n’était pas le même. Cette électricité a été gratuite.

Les 3 chargeurs et le PC de contrôle de la charge. Tout est amovible, je n’en utilise qu’un seul en temps normal.

3_chargeurs_et_il_fait_chaud

Comme il faisait chaud, j’ai ajouté sur les chargeurs Elcon des petits ventilateurs, issus de vieux pc. Contrairement aux apparences, tous les câbles étaient sous contrôle. On a les 3 chargeurs Elcon, le pc, un hub pour gérer les 3 ports usb vers les 3 chargeurs, une souris rose, l’alim du pc et des ventilo. Deux câbles viennent de la borne, on ne peut pas passer 20A sur une seule prise domestique, 16 maxi. Au fond on aperçoit les accus LG qui étaient bien chargés, donc pas besoin d’ajouter leur propre chargeur constitué de 3 alim meanwell. Elles consomment environ 8A.

Recharge des A123 avec 20A, soit C/2.

En vue de trajets à plus grande distance, j’ai approvisionné en tout 3 chargeurs Elcon. 2 de 1,5kW (6,2A) et un de 2kW (8A). L’objectif est de charger avec les 3 en même temps, donc en branchant leurs sorties en parallèle. La puissance injectée est alors en moyenne de 4,7 à 4,8kW.

Il est possible de relier plusieurs chargeurs sur un seul pack d’accus. Chaque chargeur voit les accus dont la tension est un peu plus haute de par la présence des 2 autres chargeurs. Cela fonctionne parfaitement. Simplement le fait d’avoir plus d’intensité de charge augmente la tension externe, à cause de la résistance interne des accus. Il est donc préférable de ralentir l’intensité avant la fin de charge, sinon celle-ci sera considérée finie trop tôt, la fin de charge étant définie par la tension externe des accus.

J’ai donc créé 3 interfaces entre mon Pc et chacun des chargeurs. Il ne faut pas par contre relier les fils de commande des 3 chargeurs ensemble (Fils noir et rouge). On ne doit relier que leur sorties. Les entrées en courant alternatif peuvent être indifféremment  reliées sur une phase ou 2 ou 3. Si on les connecte sur des prises 10/16A il faut en utiliser au moins 2. On peut aussi les relier sur une prise triphasée.

Les boitiers interfaces sont comme auparavant constitués de 2 diodes, un condensateur et un micro relais. Les diodes sont de simples diodes de type signal, le condensateur fait environ 100uF si le relais fait 300 ohms, un modèle avec bobine de 5v. Ne pas mettre de relais avec moins de 300 ohms. Car j’ai testé 250 ohms, soit deux relais de 500 ohms en //, et le convertisseur usb-ttl peut se figer, au bout d’un temps très variable, coupant la charge.

Puis j’ai légèrement modifié un programme de charge de façon à ce qu’il gère 3 ports usb en sortie au lieu d’un seul. J’en ai profité pour décaler les seuils d’arrêt des 3 chargeurs de façon à ne finir la charge qu’avec un seul.

En pratique cela nécessite 4 ports usb, le 4ème étant celui qui est relié au bms. Comme le PC utilisé n’a que 3 ports usb, j’ai ajouté un petit hub. Cela fonctionne mais attention Windows peut attribuer des N° de port différents selon la sortie sur laquelle on connecte un convertisseur usb/rs232. Et aussi si ce convertisseur est connecté via un hub.

j’ai testé, ayant environ 19Ah à recharger. Cela a pris 58 minutes. La capacité totale utilisable étant de 36Ah il faut donc environ 1h3/4 au maxi, contre plus de 4h1/4 auparavant.

Voici la courbe de charge:

Charge_19Ah

On voit bien les 2 ralentissements (la tension oscille un peu) qui correspondent à la déconnexion de 2 chargeurs.

Lors des recharges il me sera ainsi possible, en présence de 2 prises 10/16A de consommer 6,5kW environ en chargeant à la fois les accus A123 et les accus LG.

Les chargeurs 1,5kW elcon ont une température de 5°C inférieure à celle du chargeur 2kW elcon, dans cet exemple 62°C et 67°C.

Réparation chargeur Elcon 2kW

Ce printemps mon chargeur Elcon est tombé en panne. Les voyants étaient normaux, clignotant vert/rouge avant la charge puis le relais s’enclenchait comme d’habitude puis il tentait de lancer la charge. Il abandonnait de suite sans fournir le moindre courant. Il refaisait une tentative 10 secondes plus tard etc.. Ce chargeur, une version 2kW est une extrapolation de la version 1,5kW. Seulement cet ajout de 33% de puissance ne s’est traduit que par une augmentation de 18/16 = +12,5% de la surface du radiateur.

Ayant parcouru le forum diyelectriccar je n’étais pas rassuré quand au sort de ce chargeur. Personne ici pour le réparer et le renvoi en chine risquait de coûter cher. En désespoir de cause je l’ai ouvert. 24 petites vis à retirer puis le couvercle laisse voir les composants de puissance ainsi que le circuit de commande sur la tranche.

La première idée est de vérifier le ou les fusibles. On trouve facilement celui d’entrée qui était ok, mais à la sortie, rien de visible. Pourtant sur le forum diyelectriccar le schéma montre un fusible en sortie. Après recherche il ne pouvait être qu’à un seul endroit et donc forcément sous une gaine thermo noire et englué dans un compound jaune. J’ai donc retiré le compound puis prudemment aussi la gaine. Un fusible est heureusement bien apparu là. L’ohmmètre a vite montré qu’il était coupé.

Seulement voilà, comment le retirer. Il est soudé verticalement sur le circuit imprimé. Un côté est soudé en l’air sur un morceau de fil, donc facile à désouder, mais l’autre c’est sous le circuit imprimé, à un endroit bourré de soudure; Il faudrait normalement retirer tout le circuit et donc ouvrir au centre les pinces sur les composants de puissance. j’ai évité et prudemment grignoté ce fusible, ne laissant que son embase en forme de coupelle. Là réside sans doute une partie de l’explication de la fonte de ce fusible. Il y a du jeu entre l’embase et le fil soudé sur le pcb ! ce fil est serti là. Ceci conjugué avec la gaine thermo qui isole le fusible thermiquement de l’air, plus une charge de 3 heures dans la voiture dehors au bout de laquelle le fusible a fondu peut expliquer le soucis. Mais à ce stade la cause était inconnue et un composant de puissance pouvait être en court-circuit ou coupé.

J’ai donc provisoirement remplacé ce fusible par un 10A sur lequel j’avais soudé des pattes.

Miracle, le chargeur fonctionne. Il commence la charge et après plusieurs charges complètes fonctionne toujours. J’avais juste enfilé une gaine thermo non rétractée. Elle l’a fait toute seule montrant que ça chauffe sérieusement. Pourtant il n’y a que 8 ampères là.

Depuis j’ai acheté un fusible 250v 12A rapide avec fils et il est soudé en place. Je lui ai remis une gaine thermo.

Voici le chargeur ouvert avec l’emplacement des 2 fusibles après réparation:

Elcon2kW

Sur cette photo l’entrée AC est à droite, la sortie DC à gauche. Au centre les mosfet+diodes de puissance sous les pinces. Le radiateur est en fait constitué de deux demi identiques reliées au centre. Le circuit de contrôle est en haut sur la tranche protégé par une feuille de plastique blanc et noyé sous un coulis noir caoutchouteux . En bas à gauche il y a les 3 led rouge/jaune/verte qui indiquent l’avancement de la charge. En haut à gauche il y a une autre led et un bouton caché sous un autocollant jaune.